AU LONG COURS – Pour la science et aussi, il faut l’avouer, pour le plaisir, Eric Larose, Agnès Helmstetter et Evrard Wendenbaum se sont hissés sur les hauteurs glacées d’un iceberg dans la baie d’Harefjord pour y déposer des capteurs sismiques. Récit de cette expérience hors du commun.
1. LA PREPARATION
Quel équipement utilise-t-on ? Quel iceberg « choisir » parmi ceux que l’on observe depuis notre camp ? Peu avant le départ en bateau, Evrard fait le point sur les étapes de la préparation.

(Photo Philippe Mistral / Naturevolution)
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(Photo Yann Bigant / Naturevolution)
2. DANS QUEL BUT ?
Des capteurs sismiques posés sur un iceberg… Mais pourquoi faire ? Le géophysicien Eric Larose explique.
« On sait que la glace craque avec les mouvements d’un glacier. Ici, on ne sait pas très bien comment elle se déforme quand elle est ainsi libre et qu’elle flotte sur l’eau. Des plongeurs ont pu observer qu’elle continuait à craquer toute seule. Des relâchements internes de la glace sont peut-être à l’origine de ce phénomène. Ou c’est tout simplement parce qu’elle fond. C’est ce que l’on cherche à savoir. »

(Photo Gaëlle Joubert / Naturevolution)
3. AVANT LE DEPART : ENTRE PEUR ET EUPHORIE
Eric et Agnès livrent leur sentiment quelques minutes avant de se lancer, entre excitation et appréhension.

(Photo Yann Bigant / Naturevolution)
4. L’APPROCHE ET LE DANGER
A tout instant, un iceberg peut se retourner, des morceaux de glace se décrocher. Sueurs froides à l’approche en bateau. On écoute.


(Photo Agnès Helmstetter / ISTerre-CNRS / Naturevolution)

(Photo Agnès Helmstetter / ISTerre-CNRS / Naturevolution)
5. UNE FOIS DESSUS, CA FAIT COMMENT ?
Petites frayeurs, gros suspense et surtout, de belles découvertes… Evrard raconte l’effet de surprise que peut provoquer un craquement.
« J’ai eu la mauvaise idée d’aller du côté de sommet : d’un coup, j’ai entendu un gros crack. Le bruit n’était pas fort mais j’ai senti la vibration se propager sous mes pieds. Je suis parti en courant, sur trois ou quatre mètres. Inutile. J’ai réalisé que si l’iceberg craque, on ne peut savoir ni ou ni quand ce phénomène peut se produire. »
Evrard Wendenbaum
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
(Photo Philippe Mistral / Naturevolution)