Première rencontre avec Edward Bailey

RECIT – Nous avons pris la route à travers les moraines et les rivières, laissant derrière nous le glacier Apusinikajik et son mystérieux glacier fossilisé, avec ce regret de ne pas avoir eu toutes les réponses à nos questions mais heureux, si heureux de ce nouvel horizon que dessinent ces découvertes. Notre plage de sable qui nous avait offert un peu de répit est un lointain souvenir : nous foulons désormais le gigantesque glacier Edward Bailey, dont le nom a de si nombreuses fois été prononcé au cours de nos discussions tardives.

Désormais, un univers minéral s’offre à nous. Ici le lichen est une des rares végétations, il se faufile péniblement entre d’immenses blocs de pierre, et dans cette ambiance lunaire, la rencontre avec un lièvre arctique fait office de bénédiction.

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Notre camps est installé au terminus de ce glacier qui descend dans cette immense vallée, parée d’un bijou immaculé, la calotte du Renland, venue déposer son épaisse couche de neige sur les falaises et enchanter nos soirées sans nuit.

A quelques mètres de là, les eaux de fonte coulent sous Edward Bailey et forment l’exutoire, qui nous ouvre sa gueule menaçante. Nous nous y approchons tandis que les immenses séracs craquent dans un boucan d’enfer. Mais la promesse de deux grottes apaise les inquiétudes et donne un élan nouveau, qui ne quittera plus nos pas.

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