La vie du camp s’organise. Comme une famille recomposée, les ainés « guident », les valeurs ajoutées « ajoutent » et des petits groupes s’organisent pour découvrir cette merveilleuse vallée dans laquelle nous sommes nichés.
De bon matin, Olivier, Phil et Evrard décident de retraverser en raft le km souterrain et d’aller explorer les rapides suivants pour savoir si selon l’expression dorénavant consacrée « ça passe »…
2 rafts sont affrétés, Evrard en solo, Olivier et Phil en binôme. Hormis l’inquiétante sensation de pagayer dans le noir le plus complet sans savoir où se diriger la difficulté de ce premier tronçon réside dans le premier rapide que nous apercevons de la rive. Evrard s’élance, 2 coups de pagaie plus loin, » ça passe ! » Olive enchaine, Phil camera au poing. Trop ou pas assez de coups de pagaies selon les avis mais le résultat est sans appel » ça passe pas tant que ça… » le raft et ses 2 occupants se retournent et disparaissent happés par le courant qui s’engouffre dans la grotte.
Le repérage de la veille nous rassure… cette première machine à laver ne dure pas! En effet, quelques minutes plus tard, ils ressortent tout sourire de l’autre coté.
La suite passe tranquillement et ils ont la chance d’observer quelques macaques ainsi que de nombreux hydrosaures, un reptile incroyable endémique de la taille d’un varan.
Au retour, ils explorent les grottes qui se trouvent à la confluence de la Lindu et de la supposée Matarombeo et découvrent des gours, des galeries de calcite, blanches comme neige, des boules blanches parfaitement rondes et lisses, des traces de babis (cochon sauvage) et… un pot en céramique visiblement pas tout jeune.
Pendant ce temps, Aurélie, comme chaque jour, ouvre son carnet d’expédition et s’attelle à sa tâche quotidienne. Au menu, papillons et entrée de la mâchoire de géant, puis félicitations de toute l’équipe car le résultat est impressionnant.
Cédric et Yanick, machette en main entame la construction d’une plateforme sur l’un des majestueux ficus étrangleur de cette forêt. 6h plus tard et 25 mètres plus haut, Anne Sophie a un poste d’observation ornithologique rêvé pour la nuit.
Jean Michel et Tanguy, toujours sur la trace de mammifères, auront un peu plus de peine cette fois-ci à poser leurs pièges photographiques. La vallée où nous nous trouvons semble un peu trop encaissée pour être un lieu de passage d’animaux. Par ailleurs, les allers-retours des uns et des autres dans ce petit espace perturbe probablement un peu trop le milieu pour que l’on ait une chance d’observer de grands mammifères.
Quant a Aurélien, il cherche toute la journée et fini par trouver une belle plante épiphyte (qui pousse sur une autre plante) mais a plus de 10 mètres de hauteur. Il faudra attendre demain pour aller la voir de près.
21h30 après un énième riz aux légumes, les récits du jour et la préparation du suivant, le camp s’endort.