Aujourd’hui, focus sur l’Anoa, un petit bovidé endémique de l’île de Sulawesi menacé d’extinction, avec Tanguy, et incursion profonde dans le coeur du karst en amont de la rivière qui passe au pied de notre campement.
Equipe Biologie by Jean-Michel
Un des objectifs de l’expédition est de fournir des données sur un animal emblématique de Sulawesi, l’Anoa. Ce petit bovidé endémique de l’île est considéré comme menacé d’extinction. En effet, la déforestation et la chasse sont les deux principales causes de la diminution des populations de ce sympathique petit buffle forestier à peine plus gros qu’un belier. Par ailleurs, peu d’information est disponible sur sa biologie et son écologie.
Afin de mieux connaître cet animal, Tanguy envisage une approche par piège photographique. Cela consiste à disposer dans les habitats de l’Anoa des appareils photographiques dont le déclenchement est provoqué par les mouvements. L’appareil est laissé en place pendant plusieurs jours, idéalement plusieurs semaines. Grâce à un guide local, Tanguy a identifié des cirques en pleine montagne -sur la flanc du karst- que l’animal semble fréquenter. Cinq pièges ont été mis en place, dont deux près d’un point d’eau. La première nuit de piégeage a été fructueuse avec plusieurs individus photographiés. Imaginez notre joie en découvrant ces images. Outre les Anoas, nos pièges ont capturé de nombreuses images de macaques et de babis, des petits sangliers locaux. Au regard de la richesse du site, Tanguy a décidé de laisser tourner ces 5 pièges durant le reste de l’expédition. Une belle somme d’images a analyser !
Equipe Explo by Olivier
De notre côté, Evrard, Philippe, Pierre et moi même décident d’aller explorer le fond de la vallée, la préparation de la levée du camp le lendemain retarde quelque peu notre départ. Après 45 minutes de raft nous atteignons la résurgence de la Warano, le pied du massif où une paroi de 500m se dresse devant nous. Nous la longeons pendant un moment puis commençons notre ascension. Après 2 heures de marche sur une sente raide d’animaux (et peut-être de chasseurs), nous redescendons dans un fond de vallon où nous tombons sur une magnifique résurgence gardée par un bienveillant monolithe surplombant une petite rivière. Rivière qui semble bien, par son débit et son orientation, être la Warano. Notre bivouac est tout trouvé !
Petit feu de camp et quelques graines font notre soirée.