AU LONG COURS – Des combinaisons de plongée en plein coeur d’un glacier, c’est possible. A quelques mètres du camp 3, au coeur du glacier Edward Bailey, Evrard et Philippe portent sous leurs bras de petits bateaux rouges. Il s’apprêtent à monter à bord pour descendre une bédière, un torrent glaciaire.
Cette bédière-là est sans doute l’une des plus impressionnantes que nous ayons observé jusqu’ici. Oubliez les filets d’eau, son débit est celui d’une véritable rivière. Ses couleurs, elles, sont exceptionnelles. Evrard évoque ce cadre idéal :
La bédière peut s’engouffrer dans un moulin, mais où ? Quand ? Nous l’ignorons. La traversée ne dure donc que quelques minutes pour Evrard et Philippe, stoppés après quelques centaines de mètres par une corde tendue d’une rive à l’autre.
De courte durée, le plaisir est toutefois immense. Après de longues journées de portage pour accéder à cette zone de diffluence, cette descente fait office de récompense pour Philippe, qui évoque un seul danger : une eau qui ne dépasse pas les 1°C.
Ce moment de détente offert à une partie de l’équipe est aussi essentiel pour le tournage. La séquence casse ainsi l’image trop austère que véhiculent les glaciers. Evrard explique ce choix :
Après une longue journée de descente, Evrard et Philippe retenteront l’aventure d’une descente de bédière mais cette fois-ci… à pied !